Dans les villes suisses, une population de plus en plus plurilingue et sans confession

(Le Temps) : Trois quarts de la population suisse vit désormais dans l’espace urbain, contre un tiers il y a 100 ans. La proportion de personnes sans confession y a fortement crû depuis 2000. L’anglais comme langue principale progresse aussi Près des trois quarts de la population suisse vit aujourd’hui en zone urbaine et dans les agglomérations, selon les Statistiques des villes suisses, dont la 85e édition a été publiée ce mardi. Le nombre de résidents des villes a augmenté sans cesse depuis plus d’un siècle – les zones urbaines ne comptaient alors qu’un tiers des habitants du pays. Seule exception: les années 1980, marquées par un exode urbain. Depuis les débuts du relevé statistique, en 1920, les villes sont des lieux mondialisés, moteurs du changement social, relève l’annuaire 2024, qui a pour thème principal «L’évolution de la population au fil du temps». Ce phénomène se reflète, par exemple, dans le bilinguisme et le plurilinguisme de la population ou dans la progression de la sécularisation.### L’anglais en forte progression Les citadins sont 59,5% à déclarer l’allemand comme langue principale, 22,8% le français. Dans les villes bilingues de Bienne et de Fribourg, la diffusion du français a augmenté avec le temps. L’italien, quant à lui, a connu sa progression la plus importante dans les années 1980. Si on considère les langues non nationales, l’anglais s’est fortement développé, constituant aujourd’hui la langue principale de 8,1% de la population résidante. Par ailleurs, près d’un quart de la population citadine (23,1%) parle une autre langue outre les langues nationales et ..