Au Tessin, les palmiers de Chine bousculent la biodiversité

  (L'Action) : Au Tessin, ces plantes invasives se sont échappées des promenades et autres zones villas. Leur multiplication sauvage déséquilibre les écosystèmes au sud des Alpes On l’appelle «Tessinerpalme», le palmier du Tessin. Il séjourne là comme un vieil habitué, dont on a oublié les lointaines origines. Trachycarpus fortunei ou palmier de Chine a pris ses quartiers dès 1882 sur le lac Majeur, entrant dans la région par la grande porte, celle des collections de la famille Borromée, notamment sur les îles de Brissago. Puis avec l’essor du tourisme, ce symbole de la royauté et des tropiques s’est démocratisé: les communes l’ont planté en alignement, au bord des lacs. La via delle Palme à Locarno a fait des envieux et chaque village, et bientôt chaque villa, a voulu ses palmiers. Les pépinières locales ne se sont pas fait prier, il n’y a rien de plus facile, bon marché et rapide que de produire cette plante-là. Ou comment la noble passion d’un collectionneur fortuné est devenue un produit de masse, qui a fini par s’échapper dans les forêts et les deltas tessinois. Venu du centre et de l’est de la Chine, il est le plus rustique de tous les palmiers: il résiste jusqu’à moins 15 degrés, pousse vite, se contente de peu, en eau et en sol. Son système racinaire, très superficiel, ne dérange rien, ni en profondeur, ni alentour. Contrairement à un arbre de hauteur comparable, 12 mètres environ, on peut le planter tout proche des maisons, il convient donc même lorsque l’espace manque. D’où son succès dans les jardins autour des villas individuelles, dont le nombre a explosé, comme partout ..
Au Tessin, les palmiers de Chine bousculent la biodiversité Image source : laction.com

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