La protection des infrastructures critiques contre les cyberattaques est défaillante, alertent des experts

  (Le Temps) : Alors que des installations hydrauliques aux Etats-Unis et en France sont piratées, la Suisse ne protège pas encore assez ses biens les plus précieux, avertit un rapport. La Confédération est sommée de vite prendre des mesures pour accroître la cybersécurité Migros, Coop, le CHUV, l’aéroport de Genève, Romande Energie ou encore des exploitants de centrales nucléaires: ils sont tous susceptibles d’être touchés par des cyberattaques, avec des conséquences potentiellement majeures pour la population. C’est pour cela que la Confédération songe à les lister comme «infrastructures critiques», en leur adossant de nouvelles obligations, via plusieurs révisions législatives. Mais attention, alertent des experts: tout cela s’effectue dans un brouillard complet, au point que les entreprises listées ne savent pas ce qu’elles doivent faire pour mieux se protéger. La situation est jugée inquiétante, d’autant que des cyberattaques contre des infrastructures critiques se multiplient aux Etats-Unis et en France. Durant trois ans, dans le cadre du Programme national de recherche 77, intitulé «Transformation numérique», des chercheurs des universités de Zurich et de Lausanne ont analysé ces mesures prises contre les cyberattaques. Présentées mercredi soir à Lausanne, leurs conclusions sont sans appel: la situation est chaotique. «Il y a des soucis à tous les niveaux, déplore Pauline Meyer, doctorante FNS à l’Université de Lausanne. Certaines entreprises que nous avons contactées dans notre étude ne savent pas si elles sont ou seront soumises à de nouvelles obligations, soit pour annoncer ..